gestion durable

GESTION DURABLE MANUEL DU BOIS MASSIF 2.0

GESTION DURABLE © Binderholz GmbH & Saint-Gobain Rigips Austria GesmbH 2e édition, mars 2022 Toutes les informations contenues dans cette publication reflètent les derniers développements et ont été compilées pour vous en toute bonne foi. Comme nous nous efforçons toujours de vous offrir les meilleures solutions possibles, nous nous réservons le droit de procéder à des modifications techniques susceptibles d'améliorer tant l'utilisation que la production de nos produits. Assurez-vous d’être en possession de la version la plus récente de cette publication. Des erreurs d'impression ne sont pas à exclure. Cette publication s'adresse aux professionnels formés. Les illustrations d'activités qu’elle contient ne sont pas des instructions de travail, sauf si elles sont expressément mentionnées comme telles. Les rendus et les vues en coupe des différentes constructions ne sont pas fidèles à l'échelle ; ils ne sont donnés qu'à titre d'illustration. Nos produits et systèmes sont conçus pour être combinés. Cela a été confirmé par des contrôles internes et externes. Toutes les informations sont toujours basées sur l'utilisation exclusive de nos produits. Sauf indication contraire, aucune conclusion ne peut être tirée de ces informations quant à la possibilité de les combiner avec des systèmes tiers ou de remplacer certains éléments par des produits tiers ; nous déclinons toute garantie ou responsabilité à cet égard. Veuillez également noter que nos relations commerciales sont régies uniquement par nos conditions générales de vente, de livraison et de paiement (CGV) dans leur version actuelle. Celles-ci sont disponibles sur simple demande ou sur nos sites www.binderholz.com et www.rigips.com. Nous nous réjouissons de notre collaboration et vous souhaitons beaucoup de succès avec nos solutions. Éditeur Binderholz GmbH et Saint-Gobain Rigips Austria GesmbH Mise en œuvre technique Dipl.-Ing. (FH) Tim Sleik, Dipl.-Ing. Christian Kolbitsch et Dipl.-Ing. (FH) Jens Koch Graphisme Agence de publicité Goldfeder − Jasmin Brunner Photos binderholz, Rigips Austria, b&k structures, www.christof-reich.com, Daniel Shearing LIGNES D'ASSISTANCE : Binderholz Bausysteme GmbH Saint-Gobain Rigips Austria GesmbH Tél. +43 6245 70500 Tél. +43 1 616 29 80-517 www.binderholz.com www.rigips.com

GESTION DURABLE SOMMAIRE Défis d'avenir 4 Le bois : matériau de construction par excellence et matière première la plus durable 5 Protection du climat et préservation des ressources 7 La forêt comme réserve de carbone 8 Quelle est la quantité de bois nécessaire pour produire 1 m³ de CLT BBS ? 9 Une matière première régionale grâce à de courtes distances 10 La forêt et le bois comme facteur économique 11 Forte valeur, grand avantage 12 Le principe « zéro déchet » de binderholz 13 La construction en bois : faits et chiffres 14 Bilan écologique et utilisation du bois en cascade 17 Objectifs 19 Le gypse en tant que matière première 20 Transparence – Déclaration environnementale de produit 21 Multi-confort 22 Innovation 22 L'engagement des employés dans le cadre du « Jour du dépassement » 23 Chiffres 23 Liste des illustrations 24 Répertoire des sources 24

GESTION DURABLE 4 GESTION DURABLE Défis d'avenir En définissant les 17 objectifs dits de développement durable (ODD), la CEE-ONU dresse la liste de ses jalons pour un développement mondial durable. Ceux-ci devraient contribuer à surmonter les défis écologiques, économiques et sociaux dans le monde (voir illustration 1). Afin de soutenir la réalisation de ces objectifs, une campagne d'action a été lancée. Il s'agit d'une initiative spéciale du Secrétaire général des Nations Unies administrée par le Programme des Nations Unies pour le développement. Celle-ci est soutenue par les Nations Unies et les États membres qui sont tenus de faire connaître et impliquer le public dans la mise en œuvre des ODD. Les ODD s'appliquent à tous les États, les entreprises et sociétés civiles. Ils sont entrés en vigueur le 1er janvier 2016 pour une durée de 15 ans. Illustration 1 – Les 17 ODD de la CEE-ONU Accord de Paris Contrairement au Protocole de Kyoto de 1997, l'Accord de Paris oblige, depuis 2015, tous les États sans exception à établir une contribution en faveur du climat au niveau national (« nationally determined contribution », NDC). Chaque État doit adopter et respecter les mesures de mise en œuvre. L'objectif principal est ce que l’on appelle communément l'objectif des 2°C : les émissions mondiales doivent être réduites de 40 % à 70 % d'ici 2050 afin de ne pas dépasser la hausse de température critique des 2 degrés Celsius. En outre, de nouveaux règlements détaillés sur la protection des forêts ont été adoptés. De nouvelles formes de coopération internationale sur les marchés du carbone se mettent en place. Les États sont appelés à mieux s'adapter au changement climatique et à organiser les flux financiers mondiaux de manière à ce que la protection du climat soit une priorité. Saint-Gobain participe activement à la mise en œuvre de l'accord et partage son expertise aux groupes intéressés lors de conférences. En outre, l’Accord de Paris peut déjà accélérer la réalisation de ces objectifs par des mesures ciblées, telles que l'utilisation écologique du bois dans la construction.

GESTION DURABLE 5 Le bois : matériau de construction par excellence et matière première la plus durable Conformément au principe selon lequel il ne faut consommer qu'une quantité limitée d'énergie dans le présent pour pouvoir en consommer davantage à l'avenir, la gestion durable est et reste la priorité absolue de la sylviculture européenne. Ainsi, les trois fonctions de base de la forêt (utilité, protection et récréation) devraient être disponibles et maintenues pour les générations futures. Hans Carl von Carlowitz a inventé le terme de gestion durable dans son ouvrage « Sylvicultura oeconomica » il y a environ 300 ans. Ce concept de gestion, développé à l'origine uniquement pour la sylviculture, est aujourd'hui plus vrai que jamais. Il est considéré, dans le monde politique et économique, comme le modèle d'une utilisation des ressources orientée vers l'avenir. Cela se reflète également dans les chiffres officiels de l'Union européenne. La superficie forestière de l'Union européenne a augmenté de 2 % en 15 ans, ce qui représente une augmentation absolue d'environ 4 millions d’hectares de superficie forestière. Il en va de même pour la sylviculture et l'utilisation du bois des forêts au niveau national. En Autriche, près de la moitié de la superficie totale du pays est actuellement constituée de forêts (voir illustration 2). Depuis 1961, 300 000 hectares de surfaces ont été ajoutés et le pays compte désormais 0,5 hectare de forêt par habitant. 82 % d’entre elles sont des propriétés privées et 18 % des forêts publiques. Contrairement aux forêts tropicales qui sont déboisées, la forêt autrichienne peut s'étendre en continu étant donné que la quantité de bois abattu est inférieure à la quantité de bois qui repousse. Les forêts autrichiennes comptent actuellement 3,4 milliards d'arbres et 65 essences différentes, pour une réserve totale de 1,1 milliard de mètres cubes. Sur les 30,4 millions de mètres cubes qui repoussent chaque année dans les forêts autrichiennes, 25,9 millions de mètres cubes sont prélevés afin de respecter pleinement le principe d'une exploitation forestière durable. Illustration 2 – Superficie boisée dans les États membres de l'UE, magazine Zuschnitt 51 proholz Austria Contrairement à la forêt tropicale humide, la forêt autrichienne ne fonctionne pas comme un « faiseur de pluie », mais elle veille à ce que la terre reste fraîche et humide. L’humidité relative de l’air dans la forêt est jusqu'à 10 % plus élevée que dans les environs. La forêt régule ainsi les conditions climatiques, fixe les gaz à effet de serre, protège contre les avalanches et les inondations, favorise la biodiversité et sert même d'espace de loisirs. En outre, elle contribue de manière significative à garantir que l'eau potable du pays conserve sa bonne qualité. L'Allemagne est l'un des pays d'Europe disposant des ressources forestières les plus importantes. Les forêts allemandes abritent un total d’environ 90 milliards d'arbres. Un tiers de la superficie totale du pays est couverte de forêts, ce qui correspond à 11,4 millions d'hectares. Malgré une très légère augmentation de 0,4 %, la forêt continue de croître. Les Länder ayant la plus grande superficie forestière sont la Hesse et la Rhénanie-Palatinat avec 42 %. Source : Der Wald in Deutschland (la forêt en Allemagne) La forêt allemande se caractérise par une grande biodiversité : 90 essences d'arbres, 1 215 espèces végétales et 6 700 espèces animales. Sans surexploiter la forêt, l’industrie sylvicole allemande Finnland 75% Finlande 77 % Autriche 48 % Italie 37 % Allemagne 31 % Hongrie 22 % Schweden 68% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% Österreich 47% Slowakei 41% Tschechien 33% Italien 32% Deutschland 31% Frankreich 30% Ungarn 19% EU 19% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% UE 42 %

GESTION DURABLE 6 récolte jusqu'à 120 millions de m³ de bois par an. Comme la consommation annuelle de bois en Allemagne est de 135 millions de m³, l’Allemagne doit importer 11 % du bois nécessaire. Selon le troisième inventaire forestier fédéral, la croissance annuelle du bois est de 121,6 millions de m³. Cela correspond à quarante fois la pyramide de Khéops. Ainsi, 3,8 m³ de bois poussent chaque seconde dans la forêt allemande. Le stock total de bois dans la forêt allemande s'élève à 3,7 milliards de m³. Cela signifie que l'Allemagne possède les réserves de bois les plus élevées d'Europe. Source : Holzstoffbilanz Deutschland (bilan sur le bois, Allemagne) 77 % de la superficie totale de la Finlande est couverte de forêts, ce qui correspond à 4,2 hectares de forêt par habitant. Près de la moitié des forêts finlandaises sont composées de pins, le reste est constitué d’épicéas, de bouleaux pubescents et de bouleaux verruqueux. La majorité des forêts finlandaises sont mixtes, ce qui signifie qu'elles abritent plus d'une essence. Au total, la Finlande compte 30 essences indigènes différentes. L'industrie forestière finlandaise fonctionne également selon le principe de la gestion durable : en effet, la croissance annuelle des forêts est 30 % supérieure à la récolte annuelle de bois. Ainsi, la forêt finlandaise est en constante augmentation. Et cela s'applique à toutes les espèces d'arbres et à toutes les zones forestières en Finlande. Depuis quelques années, la croissance annuelle a dépassé le cap des 100 millions de mètres cubes. En 2014, par exemple, elle s'élevait à 104 millions de m³. Le volume total de la forêt finlandaise en 2014 était de 2 360 milliards de m³ et, depuis le début du 21e siècle, les réserves forestières de la Finlande ont augmenté de 60 %. Source : Finnlands Wälder (Forêts finlandaises) Durabilité garantie tout au long de la chaîne d'approvisionnement Afin de garantir à l'utilisateur final les avantages d'une sylviculture européenne durable et respectueuse des ressources, un suivi cohérent tout au long de la chaîne d’approvisionnement et de production est nécessaire. De l'arbre au client ! Au niveau des États membres de l'UE, des lois forestières spécifiques à chaque pays garantissent le respect d'une sylviculture durable et adaptée. Celles-ci sont garanties par l'Union européenne dans l'espace économique international sous la forme d'un cadre juridique afin de permettre un contrôle et un suivi cohérents de la chaîne d'approvisionnement durable. Le plan d'action FLEGT et l'EUTR Avec le plan d'action FLEGT (Forest Law Enforcement, Governance and Trade), l'UE a adopté un vaste catalogue de mesures pour lutter efficacement contre le problème mondial de l'exploitation illégale et incontrôlée des forêts. Un point important de ce plan d'action est le règlement européen sur le commerce du bois (EUTR = European Timber Regulation). Dans les grandes lignes, celui-ci exige de tous les acteurs du marché européen qu'ils assument leurs responsabilités dans l'approvisionnement mondial en bois et en produits du bois afin de construire une chaîne d'approvisionnement durable à long terme. Cette loi, entrée en vigueur le 3 mars 2013, impose notamment aux entreprises qui importent dans l'Union européenne de prouver que le bois ne provient pas de sources illégales. À cette fin, chaque importateur doit mettre en œuvre une procédure opérationnelle de diligence fondée sur trois piliers centraux : • Fourniture d’informations • Évaluation des risques • Limitation des risques Source : Système d'autorisation FLEGT Certification indépendante de la chaîne d'approvisionnement En plus des organes de contrôle stricts de l'État, les entreprises de l'industrie du bois peuvent également se faire contrôler par des organismes de certification indépendants. Différents fournisseurs tels que PEFC ou FSC sont disponibles. PEFC est la plus grande institution qui assure une gestion durable des forêts et une commercialisation du bois grâce à un système de certification indépendant. L'objectif est d'assurer une gestion durable, prudente et responsable des forêts. De cette façon, nos forêts seront également préservées pour les générations futures – en tant qu'espace de vie, de travail et de loisirs. L'objectif est d'améliorer continuellement l’exploitation forestière, de préserver la forêt et de garantir ses impacts positifs sur l'environnement. Grâce à une procédure d'accréditation conforme aux normes internationales, l'indépendance des organismes de certification est garantie à un degré particulièrement élevé. L'accent est mis sur une participation équitable de tous les propriétaires forestiers, quelle que soit la taille de leurs exploitations, ainsi que sur le respect de la diversité des écosystèmes forestiers, du patrimoine culturel et des structures de propriété. Le programme PEFC est le premier système à intégrer des critères sociaux non seulement dans la certification forestière, mais aussi dans la certification de la chaîne de contrôle (Chain of Custody).

GESTION DURABLE 7 Photosynthèse Énergie solaire CO2 O2 O2 Décomposition Combustion C Protection du climat et préservation des ressources Les cycles du carbone dans la nature Dans presque tous les écosystèmes, les cycles du carbone sont fortement influencés par la photosynthèse, qui fournit à tous les êtres vivants des nutriments et des sources d'énergie. Au cours de la photosynthèse, les plantes absorbent le dioxyde de carbone (CO2) de l'air ainsi que l'eau et les nutriments du sol et les utilisent pour assurer leur croissance et leur structure. Pour les arbres, cette structure de base se présente sous forme de bois. Pendant le processus de photosynthèse, la lumière est utilisée pour décomposer la molécule d'oxygène pauvre en énergie dans les feuilles vertes des plantes. L'oxygène (O), qui est vital pour la plupart des organismes vivants et est donc produit sous forme de produit de fission, est rejeté dans l'environnement. Le carbone (C), quant à lui, sert à la structure organique de l'arbre et fait partie de sa biomasse durant toute sa durée de vie. Ainsi, les plantes absorbent continuellement le dioxyde de carbone (CO2 ou gaz à effet de serre) de l'atmosphère (voir illustration 3). La biomasse inclut le bois, les feuilles, les racines et l'humus. Dès que celle-ci se décompose, elle libère à nouveau du dioxyde de carbone et le cycle naturel se referme. Illustration 3 – Les cycles du carbone dans la nature Certification chez binderholz La traçabilité de l'origine du bois et l'exclusion de la surexploitation constituent la base de la certification et garantissent ainsi la promotion d'une sylviculture socialement et écologiquement responsable. La diversité de la faune et de la flore est ainsi préservée et les intérêts sociaux des personnes sont pris en compte. Comme les entreprises de transformation sont également certifiées, le statut de certification est maintenu jusqu'au client final. Non seulement les propriétaires forestiers peuvent faire certifier leurs forêts directement par un organisme de certification, mais les acheteurs de bois rond peuvent également évaluer le bois provenant de forêts non certifiées en coopération avec les propriétaires forestiers. Pour ce faire, ils utilisent un système de diligence raisonnable spécialement développé, qui a été accrédité au préalable par un organisme de certification. En cas d’incertitude, ils peuvent exclure le bois analysé de toute transformation supplémentaire. Tous les produits de binderholz sont certifiés 100 % PEFC ou fabriqués à partir de bois provenant de sources contrôlées PEFC. La mise en œuvre des critères stricts du PEFC et un contrôle interne permanent des flux de bois rond et de bois de sciage permettent de répondre aux objectifs d'utilisation durable du bois et donc aux exigences du PEFC. Ils sont complétés par un contrôle externe annuel sur site par un institut de certification indépendant. En raison de l'approche durable et respectueuse des ressources de l'industrie forestière européenne, qui est contrôlée par un cadre juridique strict, la construction en bois est une solution sensée à tous les égards. Dans nos contrées, le bois est disponible partout. C'est une matière première naturelle que l’on replante davantage que l’on n’abat. Il n'est donc pas surprenant que l'industrie du bois ait toujours été profondément enracinée en Europe.

GESTION DURABLE 8 La forêt comme réserve de carbone En période de hausse des émissions de CO2, causée par l'augmentation des émissions anthropiques, les forêts stables et bien entretenues, comme celles que l'on trouve dans le nord et le centre de l'Europe, sont l'un des facteurs les plus importants qui contribuent à réduire la pollution atmosphérique de CO2. Le graphique ci-dessous (voir illustration 4) montre l'importance d'une gestion réglementée des forêts. Bien que le bilan du carbone dans une forêt non exploitée demeure équilibré en raison de la mort et de la pourriture des arbres, l'équilibre est différent dans une forêt exploitée : lors de l’abattage du bois, le carbone reste conservé dans le bois abattu – la phase de pourriture n'est donc pas nécessaire. Si l’on arrêtait l’exploitation forestière, il n'y aurait plus de produits du bois qui stockent du carbone supplémentaire, ni de bioénergies pour remplacer les combustibles fossiles. Cela accélérerait encore davantage le réchauffement de la planète. Par conséquent, les forêts non exploitées sont moins bonnes pour l'atmosphère que les forêts exploitées. En effet, le bois ne peut pas être utilisé et, lors de la décomposition naturelle, le CO2 que l'arbre a absorbé pendant sa phase de croissance est à nouveau libéré dans l'atmosphère. Piégeage du CO2 – Stockage à long terme du carbone En raison de la capacité de stockage à long terme des arbres, les forêts, mais aussi les bâtiments, les meubles ou même les jouets en bois font office de réservoirs de carbone et contribuent ainsi à réduire la quantité de CO2 dans l'atmosphère. À titre de référence, un mètre cube de bois stocke près d'une tonne d'équivalent CO2 de l'atmosphère. Si l’on extrapole ces chiffres, la forêt autrichienne stocke environ 3 milliards de tonnes d'équivalents CO2. C'est presque 35 fois plus que les émissions annuelles de gaz à effet de serre en Autriche. Les arbres capturent le dioxyde de carbone et le stockent pendant longtemps sous forme de carbone biogène. Chaque tronc utilisé crée de l'espace pour de nouveaux arbres et augmente le stockage du carbone dans le bois. Construire en bois est donc judicieux à tous points de vue, d'autant plus que le bois est disponible partout dans nos contrées. Par ailleurs, il s'agit d'une matière première naturelle et durable qui, en tant que matière recyclable, peut faire l'objet d'une multitude d'utilisations. Illustration 4 – Répercussions des réserves de carbone dans une forêt exploitée et non exploitée, magazine Zuschnitt 65, proHolz Austria Wälder speichern große Mengen an Kohlenstoff und sind daher wichtig für den globalen Kohlenstoffkreislauf. Seit 1960 hat sich der CO2-Anteil in der Atmosphäre von 218ppm auf aktuell ca. 385ppm um 0,039 Prozent erhöht. Ohne CO 2 in der Atmosphäre hätten wir eine durchschnittliche Welttemperatur von – 16 °C und nicht wie derzeit ca. + 15 °C. In Österreich hat die Jahresmittel - temperatur seit 1960 um 1,5 °C zugenommen, während sich die jährlichen Niederschläge im Mittel nicht verändert haben. Wald puffert große Mengen an CO 2 und ohne Wald hätten wir eine um 30 Prozent höhere CO 2-Konzentration. Die globale Waldfläche ist damit gemeinsam mit den Ozeanen der wichtigste „Klimapuffer“ und Walderhaltung bzw. eine Erweiterung der Waldflächen ist Teil des Klimaschutzes. Was bewirkt Waldwirtschaft? Waldökosysteme binden Kohlenstoff. Mit der Kompostierung von abgestorbener Biomasse setzen Wälder Kohlenstoff frei. Großflä - chige, vom Menschen unbeeinflusste Waldökosysteme (Urwälder) binden in etwa die gleiche Menge Kohlenstoff, die sie durch Ab - bauprozesse freisetzen. Ein 300 Hektar großer Urwald mit einer idealen Altersklassenverteilung ist CO 2-neutral und hat somit auch keine Senkenleistung. Waldwirtschaft hingegen nutzt Holz am Ende der Optimalphase und führt es idealerweise im Sinne einer sogenannten kaska - dischen Verwendung der gesellschaftlichen Nutzung zu. Am Ende des Prozesses verrottet dann Holz wieder bzw. wird für die Ener - gieerzeugung verwendet. Damit werden fossile Energieträger (Erdöl, Erdgas) subsituiert und durch die erneuerbare Ressource Holz aus nachhaltiger Waldwirtschaft ersetzt. Im Gegensatz zu einem Urwald hat ein 300 Hektar großer Wirtschaftswald mit idealer Altersklassenverteilung aufgrund von Substitutionseffek - ten (Ersatz von fossilem C) einen positiven Effekt. Im Gegensatz zum Urwald wird C bzw. CO 2 nicht durch Zersetzungsprozesse freigesetzt, sondern geerntet und erst wieder im Zuge der energe - tischen Nutzung an die Atmosphäre abgegeben. Das Kyoto-Protokoll Die international wichtigste Vereinbarung zum Klimaschutz ist das Kyoto-Protokoll. Ein wichtiges Ziel des Kyoto-Protokolls ist die Erhaltung der globalen Waldfläche, die außer in Europa auf - grund der Umwandlung in landwirtschaftliche Flächen und Siedlungsraum für die wachsende Bevölkerung abnimmt. Österreich hat sich bei der Klimakonferenz im japanischen Kyoto zu einer Reduktion des CO 2-Ausstoßes bis 2012um 13Prozent, bezogen auf das Niveau von 1990 (79 Mio. t CO 2), verpflichtet. Seit Februar 2005 gilt diese Vereinbarung. Im Jahr 2012wäre für Österreich ein Ausstoß von 68,87 Mio. t CO 2 erlaubt gewesen, tatsächlich betrug dieser 80,2 Mio. t. Hauptverursacher waren der Verkehr (ca. 30 Prozent) und die Industrie ( 29 Prozent). Auch wenn in Österreich die Waldfläche jährlich um 7.000 Hektar zunimmt und damit ein wichtiger Beitrag zum Klimaschutz geleistet wird, muss Österreich den CO 2-Ausstoß senken, um die Klimaziele zu erreichen. Dazu sind auch die Förderung erneuer - barer Energien sowie der Verwendung von Holz, das in Gebäuden, Möbeln etc. als „Zwischenlager“ für Kohlenstoff dient, notwendig. Diese „Zwischenlagerung“ bzw. „kaskadische“ Verwendung von Holzprodukten verringert den CO 2-Gehalt in der Atmosphäre. Es wird eine Intensivierung der Waldwirtschaft er - wartet, wobei auf die Nachhaltigkeit zu achten ist. Reisig und Äste müssen im Wald verbleiben, damit es zu keinen Degradierungen der Standorte kommt. Hubert Hasenauer ist Professor für Waldbau und Leiter des Instituts für Waldbau an der Universi - tät für Bodenkultur in Wien. Seine Forschungsinteressen sind Waldbewirtschaftungskonzepte und Kohlenstoffkreisläufe sowie die Weiterentwicklung und Anwendung von Ökosystemmodellen in der Klimafolgenforschung. Hubert Hasenauer 0 50 100 150 200 250 300 Ans I II III 350 300 250 200 150 100 50 0 Carbone (t / ha / a) CO2 Stockage du carbone dans la forêt Croissance et récolte C C C C C C C C C C C C C C C La forêt exploitée Le carbone est fixé, cycle de production de 150 ans, le carbone n'est pas libéré dans la forêt. La forêt non exploitée Carbone constant, on voit un cycle de vie complet de 300 ans, pas de gestion. Stockage du carbone dans le bois transformé pour la construction Croissance régulière grâce à une utilisation sur le long terme I – Phase optimale : c'est durant cette phase que se produit la plus forte croissance en volume et que la forêt stocke de grandes quantités de carbone. La forêt est un puits de carbone . II - Phase de sénescence : la forêt a atteint sa limite d'âge physiologique, les arbres meurent, pourrissent et libèrent du carbone dans l'atmosphère. La forêt est une source de carbone . III - Phase de rajeunissement : la forêt est à la fin de la phase de sénescence avec un fort rajeunissement. La forêt est neutre en carbone parce que les processus de dégradation et de croissance sont à peu près identiques.

GESTION DURABLE 9 Illustration 5 – Projet Dalston Lane à Londres : dans ce projet, le CLT BBS fixe environ 3 000 tonnes de CO2, ce qui correspond à environ 1 500 vols Londres-New York. Quelle est la quantité de bois nécessaire pour produire 1 m³ de CLT BBS ? Pour produire du bois contrecollé CLT BBS de bonne qualité, on ne peut utiliser que des bois approprié qui présentent des propriétés de résistance et des qualités de surface bien définies. Pour cette raison, il faut environ 2,3 m³ de bois rond pour produire 1 m³ de CLT BBS. Dans les forêts autrichiennes, il ne faut que 2,3 secondes pour que cette quantité de bois repousse. Mais qu’advient-il du bois restant ? Avant que le bois ne soit coupé dans nos scieries, l'écorce, qui représente environ 10 % du volume, est enlevée du tronc et transformée en bioénergie directement sur le site de la scierie. Cette énergie est ensuite transformée en électricité verte ainsi qu'en chaleur utilisée pour le séchage de nos bois. 58 % du tronc peut être transformé en bois massif de bonne qualité. Lors du séchage dans nos chambres de séchage, le bois perd ensuite 0,7 % de son volume. Lors de la découpe ou du rabotage des différentes planches, il perd encore 20 % qui sont transformés en sous-produits de sciage. Cela signifie qu'aucun déchet n'est généré lors de la production de CLT BBS et que l'ensemble du tronc est traité de manière judicieuse. Comme le bois provient également de forêts gérées durablement, la construction de maisons en bois massif n'est pas non plus un problème pour notre forêt, bien au contraire. Les forêts exploitées stockent encore plus de CO2 que les forêts non exploitées et contribuent donc davantage à la protection du climat. Il ne faut que 2 heures et 52 minutes pour que repoussent dans les forêts autrichiennes les 4 500 m³ de CLT BBS de binderholz, autrement dit l'ensemble de la Dalston Lane (voir illustration 5). Tout qui construit une maison en bois massif contribue à son bien-être personnel tout en faisant un geste pour la forêt et pour l'environnement. Exemples de stockage de CO2 dans les bâtiments Si 10 % de toutes les maisons en Europe étaient construites en bois, les émissions de carbone seraient réduites de 1,8 million de tonnes par an (environ 2 % des émissions totales de carbone). Le tremblement de terre qui a dévasté L'Aquila (Italie) en 2009 a laissé 70 000 personnes sans abri. Les habitations devaient être reconstruites selon une méthode de construction de haute qualité capable de résister aux tremblements de terre. Le CLT BBS de binderholz est sorti vainqueur de l'appel d'offres international. Au total, 11 000 m³ de CLT BBS ont été livrés pour une surface habitable de 29 600 m². Chaque minute, 40 m³ de bois poussent dans la forêt autrichienne. Il ne faut donc que 7 heures pour que le bois livré à L'Aquila repousse dans la forêt autrichienne. Ces 11 000 m³ renferment 25 300 tonnes de CO2 qui sont stockées à long terme. Cela correspond à la quantité de CO2 qui est émise en moyenne par 1 000 Européens ou 5 000 voitures (voir illustration 6). Chaque mètre cube de bois utilisé pour remplacer d'autres matériaux de construction réduit les émissions de CO2 dans l’atmosphère de 1,1 tonne en moyenne. Si l'on ajoute cette quantité à la tonne de CO2 stockée dans le bois, un mètre cube de bois stocke au total environ deux tonnes de CO2. © b&k structures

GESTION DURABLE 10 Une matière première régionale grâce à de courtes distances En règle générale, la sylviculture et l'industrie du bois sont très fortement représentées par des travailleurs régionaux. Elles utilisent les matières premières disponibles au niveau local. Le secteur offre ainsi de nombreux emplois et possibilités de carrière en dehors des grandes métropoles. Il assure également une valeur ajoutée régionale à long terme, et renforce et promeut les entreprises dans ces régions par le biais de programmes d'investissement. Les voies d'accès directes pour l’abattage du bois et les voies de transport courtes pour la production de produits en bois ou de leurs produits semi-finis contribuent également à réduire les émissions de CO2. Il en va de même pour la production de la célèbre plaque de plâtre. Transport par téléphérique Environ 15 kilomètres de routes séparent l'industrie minière de Grundlsee de l'usine de plaques de plâtre de Bad Aussee (voir illustration 7). Le téléphérique permet d'économiser 22 800 trajets de camions par an sur cet itinéraire et donc plus de 350 tonnes d'émissions de CO2. Le bois permet également d'économiser des émissions lors des transports à l'exportation ; en effet, les transports routiers de bois sur des distances de 150 kilomètres ne sont plus rentables et se font donc généralement par le rail. En outre, le bois exporté à l’étranger contribue à la réduction des émissions de CO2, car là aussi, il remplace les matériaux de construction énergivores. Consommation au quotidien – Émissions de CO2 VOL aller-retour Munich – Majorque Munich – Ténérife Munich – New York 0,5 tonne 1,2 tonne 2,4 tonnes TRAJET EN VOITURE 12 000 km Petite voiture, essence Petite voiture, diesel SUV tout-terrain, essence SUV tout-terrain, diesel 2,8 tonnes 3,0 tonnes 6,7 tonnes 7,2 tonnes ALIMENTATION par an carnivore végétarien vegan 1,6 – 3,2 tonnes 0,9 – 1,8 tonne 0,8 – 1,6 tonne Illustration 6 – Consommation de CO2 au quotidien Illustration 7 – Téléphérique de l'usine de plaques de plâtre à Bad Aussee | Autriche

GESTION DURABLE 11 La forêt et le bois comme facteur économique En Autriche, environ 280 000 personnes gagnent leur pain quotidien grâce à la sylviculture et l'industrie du bois, que ce soit directement dans la forêt, dans les scieries ou dans l'industrie de traitement du bois. Sans compter que ce chiffre ne comprend même pas les employés des industries indirectement liées à l'industrie du bois, telles que le commerce du bois et des matériaux de construction. Une situation similaire se dessine en Allemagne, où 648 000 personnes sont employées rien que dans l’industrie du bois. Si l'on additionne les employés de l'ensemble de la filière Forêt et Bois, le résultat est plus élevé que le nombre d’employés dans les industries métallurgique et électrique (voir illustration 8). L'industrie autrichienne du bois compte environ 1 500 entreprises, dont la grande majorité (1 200) sont des scieries. Les secteurs les plus importants en termes de production sont les scieries, l'industrie du mobilier, l'industrie du bâtiment, l'industrie des matériaux à base de bois et, comment pourrait-il en être autrement en Autriche, l'industrie du ski. En raison des nombreuses innovations techniques, de l'automatisation croissante et de la numérisation progressive, les profils professionnels et les besoins en personnel ont considérablement changé ces dernières années. La richesse des opportunités de carrière représentées dans l'industrie est d'autant plus grande : des forestiers et des techniciens du bois aux commis industriels, en passant par les informaticiens, les contrôleurs, les juristes et les spécialistes du marketing. Illustration 8 – Employés de la filière Forêt et Bois en Allemagne Filière Forêt et Bois En milliers d'employés Construction de machines et installations 978 841 742 648 434 Sylviculture Imprimeries et maisons d’édition Industrie du bois 1.107 Industrie de l'électrotechnique et de l'électronique Industrie automobile Industrie du bois Industrie chimique et pharmaceutique 800 900 1.000 1.100 1.200 700 600 500 400 300 200 100 Cluster Forst & Holz Tausend Beschäftige Manschinen- & Anlagenbau 978 841 742 648 434 Forstwirtschaft Druckerei & Verlage Holzwirtschaft 1.107 Elektrotechnik- & Elektronikindustrie Automobilindustrie Holzwirtschaft Chemie- & Pharmaindustrie 800 900 1.000 1.100 1.200 700 600 500 400 300 200 100

GESTION DURABLE 12 Forte valeur, grand avantage L'industrie allemande du sciage estime le chiffre d'affaires annuel des 2 000 entreprises à environ 5 milliards d'euros. En 2017, le volume d’exploitation durable annuel total de l'industrie forestière allemande était d'environ 53 millions de mètres cubes de bois sans écorce. Sur ce total, environ 35 millions de mètres cubes de bois rond ont été coupés et transformés dans les scieries allemandes. En Autriche, l'ensemble de l'industrie du bois génère 6,12 milliards d'euros par an. Plus de 70 % des produits nationaux sont exportés, principalement dans l'Union européenne, l'Allemagne et l'Italie étant les pays voisins. Avec un excédent d'exportation de 3,08 milliards d'euros, l'industrie autrichienne du bois est pratiquement à égalité avec le tourisme en termes de source de devises étrangères. Sur plus de 17 millions de mètres cubes de bois sans écorce récoltés chaque année dans les forêts autrichiennes, la majorité va d'abord à l'industrie du sciage, qui transforme les grumes pour les industries de transformation du bois, comme les fabricants de meubles ou l'industrie du bâtiment. 63 % de la récolte annuelle des 14,57 millions de mètres cubes de conifères va aux scieries, 16 % est utilisée dans le secteur du bois industriel et 21 % est utilisée pour la production d'énergie (voir illustration 9). Dans l'industrie du sciage, l'utilisation de conifères (98 %) est nettement supérieure à celle de feuillus (2 %). Comme l'industrie allemande du bois, l'industrie autrichienne du bois dépend des importations de bois rond pour pouvoir répondre à la demande croissante. Illustration 9 – Abattage de bois en Autriche en mètres cubes récoltés sans écorce, chiffres pour l'année 2015 Energie Industrieholzbereich Sägewerke 21 % Énergie 16 % Bois industriel 63 % Scieries 66 % 24 % 10 % 63% 16% 21% Energie Industrieholzbereich Sägewerke 21 % Énergie 16 % Bois industriel 63 % Scieries 66 % Énergie 24 % Bois industriel 10 % Scieries 63% 16% 21%

GESTION DURABLE 13 Le principe « zéro déchet » de binderholz L'objectif premier de binderholz est d'utiliser au mieux la matière première qu'est le bois. C'est pourquoi, chez binderholz, chaque partie de la grume est affectée à son utilisation la plus efficace et la plus économe en ressources. Le bois scié est ensuite transformé en éléments de construction en bois massif tels que des panneaux de bois massif, du bois lamellé-collé ou du CLT BBS, qui sont à leur tour utilisés dans la construction moderne en bois. Afin de prolonger la durée de vie du bois, appelée la « cascade de produits en bois », d'autres utilisations sont possibles : les sousproduits dérivés de la production de bois de sciage, tels que l'écorce, les copeaux de bois ou la sciure de bois, peuvent être utilisés comme sources d'énergie pour la production d'électricité et de chaleur sans incidence sur le climat. Ils sont alors utilisés dans les centrales de cogénération à biomasse ou achetés sous forme de pellets et de briquettes pour les ménages privés. Une autre utilisation possible de ces sous-produits est le traitement dans l'industrie des panneaux contreplaqués ou de la pâte à papier. Cela signifie que le bois rond est utilisé à 100 % et qu'il ne génère aucun déchet nocif pour l'environnement (voir illustration 10) ! Grâce à des entreprises de construction en bois expérimentées, des bureaux d'ingénieurs et des architectes spécialisés dans la construction en bois, le bois de sciage ainsi produit est utilisé au mieux dans l'industrie de la construction. Cela se traduit par des maisons en bois à haut rendement énergétique, des projets de construction résidentielle à plusieurs étages et même des buildings en bois ! Illustration 10 – Principe du zéro déchet 100% AUTOSUFFISANCE INTEGRALE DE TOUS LES SITES DE PRODUCTION GRACE À LEURS PROPRES SCIERIES INDUSTRIE DU BÂTIMENT DISTRIBUTION / NÉGOCE INDUSTRIE DE TRANSFORMATION GSB CONSOMMATEUR Bois de sciage Bois profilé Produits rabotés Bois de jardin PRODUITS DE SCIERIE PRODUITS CONSTRUCTION BOIS binderholz CLT BBS Bois lamellé-collé Bois massif de construction KVH® Panneaux en bois massif SCIERIES RECYCLAGE UTILISATION THERMIQUE RÉUTILISATION BIOÉNERGIE PRODUITS ACCESSOIRES DES SCIERIES Électricité verte Chauffage urbain Biocombustibles Litière pour chevaux Produits agglomérés Énergie solaire Atmosphère PRESTATAIRE DE SERVICES FORESTIERS REFORESTATION

GESTION DURABLE 14 La construction en bois : faits et chiffres Toutes les 40 secondes, il pousse, dans les forêts autrichiennes, autant de bois nécessaire pour construire une maison unifamiliale complète. En Autriche, il faut une seconde pour qu'un mètre cube de bois repousse. Cela suffirait pour construire 2 160 maisons unifamiliales par jour. En un an, les forêts autrichiennes produisent suffisamment de bois pour construire 788 400 maisons sans exploiter les surfaces boisées existantes. Selon les dernières découvertes, il est possible de construire des bâtiments en bois comptant jusqu’à 20 étages. L'un des plus hauts immeubles résidentiels en bois au monde, qui compte neuf étages, est situé à Londres et a été construit en 2008 par une société autrichienne : il s'agit du projet de Dalston Lane. Des études internationales confirment que la construction en bois a un bel avenir. Jusqu'à il y a peu, la composante écologique était le facteur décisif. Mais aujourd'hui, des arguments économiques tangibles entrent de plus en plus en ligne de compte. Cette thèse est étayée par les taux déjà élevés de construction en bois dans divers pays et par l'augmentation supplémentaire de la proportion de bois utilisée dans la construction (voir illustration 11). Illustration 11 – Taux de construction en bois de certains pays, Holzforschung Munich Avenir en Allemagne ? 40% Actuellement en Allemagne 15 % Allemagne 1991 8 % 80 % aux États-Unis 50 % en Scandinavie 35 % en Autriche Combinaison judicieuse de matériaux L’augmentation de la part de bois par bâtiment est déjà une protection active pour le climat. Taux de nouvelles constructions en bois Part de logements privés dont le bois est le matériau de construction principal. © www.christof-reich.com

GESTION DURABLE 15 Construction en bois : les avantages du bois Le bois est le matériau de construction le plus souvent choisi pour les maisons passives et à faible consommation d'énergie. Pour une bonne raison, comme les experts le savent. Le bois répond au mieux aux exigences de la physique du bâtiment. Beaucoup optent pour le bois en raison de ses propriétés régulatrices sur le climat ambiant : en effet, il offre une température de surface agréable et est capable de compenser les pics de température et d'humidité. Le bois a un impact positif sur le bien-être des personnes et donc sur leur santé. C'est aussi un facteur économique. Des projets tels que la reconstruction de la région secouée par le tremblement de terre de L'Aquila, en Italie, prouvent de manière impressionnante l'efficacité du mode de construction en bois massif. De tous les matériaux de construction, le bois est celui qui présente le meilleur rapport entre le poids et la capacité de charge. Cet atout permet de construire des bâtiments en bois sur des terrains particulièrement difficiles, comme une crête de montagne dans le Zillertal (Tyrol, Autriche). Nous réalisons aussi des travaux de densification urbaine sous la forme de structures de toit sur des maisons Gründerzeit dans le centre-ville de Vienne. Construire sur un bâtiment existant : rénover, moderniser et densifier avec du bois Pour les bâtiments existants, la construction en bois massif, combinée à des systèmes de construction à sec, offre de grands avantages par rapport aux autres matériaux de construction. Citons notamment la possibilité de préfabrication et les délais de construction courts qu'elle engendre, le faible poids, le bilan CO2 positif et le profil écologique. L'assainissement thermique des bâtiments est encouragé par les Länder et les communes depuis de nombreuses années. Les améliorations structurelles sont considérées comme un moyen efficace de réduire les émissions de CO2. Les éléments de construction bien isolés en bois massif, qui peuvent être assemblés sur site en peu de temps, représentent une alternative intéressante aux méthodes habituelles. Les villes densément peuplées n’ont quasiment aucun espace disponible pour de nouveaux bâtiments. Les bâtiments existants offrent un grand potentiel de modernisation et de redensification. Les travaux réalisés dans des bâtiments existants imposent des méthodes de construction économiques, rapides et précises qui engendrent le moins de perturbations possibles. La construction en bois offre ces solutions à différents stades de préfabrication (voir illustration 12). L'utilisation d'éléments de construction massifs et préfabriqués en binderholz bois contrecollé CLT BBS permet de réduire les délais de construction sur chantier et donc de réduire les perturbations dans le voisinage liées aux différentes phases de chantier. Outre les bâtiments résidentiels, certains bâtiments publics tels que les écoles, les jardins d'enfants et les bâtiments administratifs doivent également être rénovés lorsqu'ils sont en service. L'utilisation d'éléments préfabriqués présente ici des avantages décisifs. Illustration 12 – Construire avec des éléments en bois dans des bâtiments existants, proHolz Austria Surélévation Densification verticale du parc immobilier en exploitant les réserves de structure porteuse existante Construction annexe Extension dans le sens horizontal Remplissage Comblement de l’espace non bâti Enveloppe Amélioration et/ou remplacement de l’enveloppe existante (toit / mur) pour une modernisation énergétique

GESTION DURABLE 16 Rentabilité de la construction en bois massif Le haut degré de préfabrication dans la production d’éléments de construction en bois permet une production standardisée, indépendante des conditions climatiques, offrant une qualité constante et contrôlable. L'humidité de l'air et la température dans les halls de production sont uniformes. Les monteurs travaillent dans de bonnes conditions générales. Les corps de métier, tels que les électriciens et les installateurs sanitaires, sont préparés de manière à ce que l'avancement du chantier soit coordonné et se déroule rapidement. De plus, la manutention sur le chantier est plus facile, car les éléments en bois sont livrés à temps, ce qui évite des temps d'arrêt inutiles. Le poids plus faible des constructions en bois réduit les frais de fondation du bâtiment. L'équipement de chantier peut être maintenu au minimum, de même que la logistique. Contrairement à la maçonnerie qui requiert des temps de séchage, la construction en bois est une méthode à sec, ce qui réduit considérablement les délais de construction. Cela permet de calculer les délais de construction avec précision et, de ce fait, d’utiliser le bâtiment plus rapidement, ce qui à son tour réduit les temps de financement. Rentabilité élevée grâce au CLT BBS L'utilisation du CLT BBS de binderholz peut faire gagner beaucoup de temps lors de la construction de grands volumes. Le haut degré de préfabrication écourte considérablement la phase de construction pour les grands projets, car il suffit de déplacer et d'assembler les éléments porteurs. Grâce à leur poids relativement faible, ces éléments en bois peuvent être préfabriqués en grande dimension. © Daniel Shearing

GESTION DURABLE 17 Bilan écologique et utilisation du bois en cascade Le bilan écologique permet de dresser la liste de tous les processus pertinents pour l'environnement qui se produisent tout au long du cycle de vie des produits et des matériaux. Il s'agit notamment des émissions résultant du transport de produits semi-finis ou de la production d'énergie pour la production. Les limites d'un bilan écologique peuvent varier selon le type de produit et le cycle de vie du produit (voir illustration 13). Illustration 13 – Limites du système dans la production de bois de construction, Zuschnitt 65, proHolz Austria Cycle de vie des produits et utilisation en cascade Phase 1 – Chaîne de production : de l'arbre au produit Tout au long du processus de production, qui comprend la récolte des arbres, la fabrication, la transformation des produits (sciage, traitement de surface, montage, etc.) ainsi que le transport jusqu’au chantier et le montage, la consommation d'énergie (appelée « énergie grise ») est nettement inférieure à celle des autres méthodes de construction. Données environnementales pour les matériaux de construction de base et le bois Matériau Épaisseur ρ [kg / m³] Potentiel d’acidification AP [g / kg] Potentiel de réchauffement planétaire GWP100 [kg CO2-eq / kg] Teneur en énergie primaire, par rapport à la masse [MJ / kg] Brique – Brique alvéolaire 1200 0,541 0,19 2,5 Béton armé 2400 0,55 0,167 1,22 Bois – madrier raboté d’épicéa, séchage technique 450 1,51 -1,63 3,21 Bois – panneau en bois massif PF à 3 couches 450 2,25 -1,38 7,58 en dehors des limites du système zuschnitt65.2017 6 7 Kreislauf Holz Warum bezeichnet man Holz als klimaneutral? Im Rahmen der Ökobilanz wird die im Gebäude gebundene Menge des Kohlenstoffs nachgewiesen und in der Erstellungsphase (A) mit negativem Vorzeichen angerechnet. Bei Beseitigung des Gebäudes oder einzelner Teile des Gebäudes wird der Kohlenstoffspeicher aufgelöst und bei der Entsorgung (C) werden die Treibhausgasemissionen für die Verbrennung berechnet. Die negative Anrechnung in der Herstel - lung und die Anrechnung der Treibhausgasemissionen in der Entsorgung gleichen sich somit aus. In diesem Zusammenhang wird deshalb oft vereinfachend von der Klimaneutralität von nachwachsenden Rohstoffen gesprochen. Die Klimaneutralität von Holz in Bezug auf die CO 2-Bilanz kann nur durch Holz aus nachhaltiger Bewirtschaftung vorausgesetzt werden. Gibt es noch andere positive Effekte durch das Bauen mit Holz? Zusätzlich zur temporären Speicherwirkung des biogenen Kohlenstoffs kann durch den Einsatz von Bauprodukten aus nach-wach senden Rohstoffen Material aus endlichen Ressourcen wie Kunststoffen und Metall, aber auch aus mineralischen Fraktionen ersetzt werden. Dieser Vorgang wird Substitution, also Austausch oder Ersa-tz ge nannt. Das Substitutionspotenzial variiert je nach Umweltindikator. Der Grad der Substitutionswirkung, der durch die Ver - wendung von Produkten aus nachwachsenden Rohstoffen erreicht wird, lässt sich durch die Wahl der Materialien der Primär - konstruktion, aber auch des Ausbaus (Fenster, Türen, Böden und Fassadenverklei - dung) maßgeblich steuern. Aus einem in Veröffentlichung befindlichen Forsch-ungs bericht1 ergibt sich z. B. für den Indikator gwp ein Reduktionspotenzial von 22bis 50 Prozent bei einem Einfamilienhaus oder9 bis48 Prozent bei einem Mehrfamilienhaus, je nachdem wie ökologisch die Materialien in der Konstruktion sind. Kommt es beim Bauen mit Holz nicht auch auf Ressourceneffizienz an? Wenn ein großer Kohlenstoffspeicher zum Erreichen von Klimaschutzzielen beiträgt, deutet zunächst alles auf eine möglichst großzügige Verwendung von Holz und Holzwerkstoffen hin. Im Sinne eine-r res sourceneffizienten Nutzung des Materials und des sinnvollen Einsatzes von Ho-lzkon struktionen darf dieser Schluss jedoch nicht voreilig getroffen werden. Für jede Bauaufgabe sollte aufs Neue die A-bwä gung zwischen umfassendem KohlenstoffSpeicher und ressourcen- sowie material - effizientem Einsatz von Holz getroffen werden. Die Optimierung wird nach statischen, brandschutztechnischen, e-nerge tischen, ökonomischen und innenraumklimarelevanten Kriterien immer einen Kompromiss darstellen. Jede Konstruktionsart wird hierbei zu einem anderen Optimum führen. Annette Hafner Architektin und Junior-Professorin für Ressourceneffizientes Bauen an der Ruhr-Universität Bochum, davor langjährige Tätigkeit und Promotion an der tu München (Lehrstuhl für Holzbau und Ba-ukon struktion). Forschungsschwerpunkte Ökobilanzierung, Bauen mit Holz und Nachhaltigkeitsbewertung. Mitglied im wissenschaftlichen Beirat für Waldpolitik des Bundesministeriums für Ernährung und Landwirtschaft, Berlin. 1 Treibhausgasbilanzierung von Holzgebäuden – Umsetzung neuer Anforderungen an Ökobilanzen und Ermittlung empirischer Substitutionsfaktoren, Abschlussbericht zum Forschungsprojekt thg-Holzbau, Ruhr-Universität Boch2u0m17. Lebenszyklus eines Gebäudes nachdin en 15978unddin en 15804 Deuxième vie A A B D Produit A1 Approvisionnement A2 Transport A3 Production Construction A4 Transport A5 Réalisation Utilisation B3 Réparation B4 Remplacement B5 Rénovation / Assainissement B6 Consommation d’énergie B7 Consommation d'eau Fin du cycle de vie Lebenswegs C1 Démolition C2 Transport C3 Traitement des déchets C4 Mise en décharge Évaluation cradle to gate – du berceau à la sortie d’usine Composants de l'EPD (déclaration environnementale produit pour les produits de construction), base de calcul des bilans écologiques cradle to grave – du berceau à la tombe CO2 C C C C C B1 Utilisation B2 Entretien C Potentiel de réutilisation, de récupération et de recyclage

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